Apparentements pour l’élection au Conseil des Etats: à la grande satisfaction du PLRN, la gauche retire son rapport

Déposé en toute hâte à quelques mois à peine des élections fédérales d’octobre 2023, le rapport de la Commission législative au Grand Conseil neuchâtelois à l’appui d’un projet de loi modifiant la loi sur les droits politiques (apparentements) a été retiré par ladite commission mardi après-midi. Le PLRN accueille ce retrait avec satisfaction et se réjouit de pouvoir mener la discussion sur le mode d’élection du Conseil des Etats avec sérieux, respect des institutions et dans un climat plus serein.

Palais fédéral, Berne (Médiathèque suisse).

«Au mépris de tout fonctionnement institutionnel sain, la gauche pousse, par toutes les demandes d’urgence possibles, l’adoption très rapide d’une réforme. Il est inadmissible de vouloir changer les règles du jeu à si courte échéance et pour des raisons électoralistes», expliquait Fabio Bongiovanni, président du Parti libéral-radical neuchâtelois, face à l’Assemblée générale du PLRN le 1er février dernier. Objet de son courroux : la proposition de la Commission législative au Grand Conseil de modifier la loi cantonale sur les droits politiques avant les élections fédérales d’octobre 2023. Le POP et le Centre, proposaient que le Parlement se prononce sur une éventuelle réintroduction des apparentements dans la course au Conseil des Etats, apparentements qu’il avait été décidé de supprimer lors de la réforme des institutions sur laquelle la population s’était prononcée en 2017.

Prêts à combattre, avec tous les moyens à leur disposition, l’entrée en vigueur d’une telle réforme avant les élections fédérales d’octobre, les commissaires libéraux-radicaux avaient prévu de déposer ce mercredi un rapport de minorité. Il leur importait de faire part de leur désarroi quant au fond et sur la forme par lesquels le projet de loi, muni de la clause d’urgence, de députés des groupes du Centre et POP, a été traité : le respect du fonctionnement institutionnel des objets parlementaires leur semblait avoir été bafoué.

Ce rapport de minorité n’aura finalement pas lieu d’être. Mardi après-midi, la majorité de la Commission législative, a annoncé, en séance, le souhait de retirer son rapport à l’appui d’un projet de loi modifiant la loi sur les droits politiques (apparentements).

Le Parti libéral-radical neuchâtelois se réjouit de voir la gauche revenir à la raison (forcée ?). Les prochaines élections se tenant dans huit mois, les partis ont déjà commencé leurs préparatifs, défini leur stratégie et, pour certains, choisi leurs candidats sur la base de la législation existante. Le débat, dans l’urgence, d’un tel projet de loi aurait considérablement plombé le climat de la campagne politique. Le PLRN est satisfait que tous les partis politiques puissent à présent reprendre le cours de leurs préparatifs de campagne dans un climat plus détendu, et qu’un vrai débat sur le mode d’élection du Conseil des Etats puisse se tenir sans échéance urgente.